Il y a sur un vaste mur blanc, 11 peintures sous plexiglass. Chaque peinture mesure 29 x 24 cm. Elles ne sont pas encadrées. Le titre de l'œuvre est « géo-dispersion ». Les peintures sont regroupées et forment une large bande horizontale, mais ce n'est pas pour autant un accrochage aligné.
Sur chaque peinture, il y a des formes cubiques noires. On a l'impression que les cubes se dissolvent dans un liquide transparent et pour certaine peinture, le liquide se diffuse sur les arrêtes saillantes des cubes, attaquant les formes. Il y a un fort contraste entre la densité noire des cubes et le fond blanc. Certaines peintures ont des taches de couleur or.
L'ensemble, très graphique, évoque la roche. Il y a une impression d'éclatement minéral, un jeu de construction ou un puzzle dont les pièces seraient éparpillées. Chaque morceau fonctionne comme une découpe dans le paysage, une incise, qui laisse imaginer un hors-champs au-delà de la plaque de plexiglass peinte. Le regard circule d'un morceau à un autre guidé par le fluide du liquide.
Geo-dispersion |
On se trouve face à un panneau constitué de 3 plaques de plexiglas. Cette peinture représente de manière réaliste un paysage de nature : les 2/3 supérieurs consacrée au ciel bleu, sans nuage, le 1/3 inférieur consacré à la verdure, un pré, des buissons au premier plan et des herbes.
Au premier plan au centre, se trouve une jeune femme en sous-vêtements, les cheveux courts.
Elle est debout, cadrée au dessus des genoux. Sa taille est de 2 mètres 50 environ.
Elle se tient face à nous, l'épaule gauche légèrement en avant, dans le prolongement son bras tendu
elle tient des herbes sauvages.
Les herbes qui la surplombent créent un jeu d'ombres sur les parties dénudées de son corps.
Le contraste de ces ombres sur sa peau claire, associé au bleu vif du ciel, donnent une impression de forte luminosité, de lumière de plein été.
Le corps de la femme, est cerné de bandes blanches : 2 obliques le long du contour des cuisses, 1 équerre à l'angle de son épaule droite.
Dans les buissons, à la droite des tableaux, on distingue deux éléments géométriques blancs de petite taille, qui rappellent les bandes blanches qui encadrent le corps.
On a un sentiment d'étrangeté dû à ces éléments non naturels, artificiels.
La grande nymphe | 1,34 |
Cette œuvre s'appelle « Into floatting space » elle est de Muriel Rodolosse et date de 2014.
Elle se constitue de dix tableaux recto/verso fait sous plexiglas.
Chaque tableau est carré, 1m sur 1m et épais de 6 cm.
Ces dix tableaux sont suspendus et mobiles dans une même pièce.
Leur répartition en quinconce dans la salle permet de se déplacer pour découvrir progressivement les deux faces de chaque tableaux .
La couleur prédominante est le bleu.
Dans chaque tableau, des éléments se détachent d'un fond bleu allant allant du bleu foncé au bleu clair.
Ces éléments , de un à trois par image, sont placés au centre de la toile et prennent 2/3 de toile, ils représentent des formes géométrique en volume.
Les faces de chaque forme sont dans des nuances de bleu grisâtre et chacune est dessinées ou peintes de manière très précise.
Les formes semblent flotter dans la toile en écho à la disposition des tableaux dans la salle.
Into floating space | 1,12' |
Il s'agit d'une peinture sous plexiglas de 2014 de 4 mètres de hauteur et 6 mètres de longueur.
Son titre est « La grande faille ».
La peinture est divisée en 2 parties horizontales. Sur la partie haute apparaît le ciel blanc gris.
La partie basse semble représenter un sol lunaire.
Celui-ci est divisé en 2 verticalement par une faille ou une fissure mise en évidence par une partie très sombre d'où s'échappe une fumée grisâtre qui s'élève vers le ciel en tourbillonnant.
Cette fumée pourrait provenir d'un écroulement d'une partie du sol dans la faille.
Étant donné que le tableau est posé au sol et que la hauteur de la faille est similaire à celle d'un visiteur, cela donne l'impression de se trouver à l'intérieur de la faille.
La faille est jonchée de débris métalliques et en bois, de formes diverses, certains reconnaissables, comme des morceaux d'échelle ou de planches, d'autres non.
L'ambiance générale du tableau dégage une atmosphère apocalyptique avec une palette chromatique froide, allant du blanc au noir en passant par le bleuté gris.
La grande faille | 1,20' |