Vers une médiation culturelle de l'art contemporain
Rédigé par Marion Viollet
Médiatrice culturelle à la Fondation Espace Écureuil
Définitions et exemples d'action de médiation
Rédigé par le LMAC-MP
Place de la peinture dans l'art contemporain
Rédigé par Marie Deborne
Médiatrice à la Maison des arts Georges Pompidou
L'expérience des sens dans l'art contemporain
Rédigé par Clémence Laporte
Médiatrice culturelle à l'Atelier des Arques
L'art contemporain propose en effet - et avant tout - une expérience dans laquelle l'histoire de chacun des visiteurs demande à être animée, mobilisée. Sans le regard qui l'accueille, l'œuvre n'existe pas. (cf "c'est le regardeur qui fait l'œuvre", Marcel Duchamp). C'est une histoire de rencontre où chaque visiteur est invité à s'engager et à prendre ses responsabilités face à l'œuvre en lui donnant, d'une certaine façon, la vie qu'elle sollicite.
Les formes de l'art contemporain peuvent être multiples : peinture, sculpture, dessin, vidéo, installation, performance... le spectre des représentations est riche. Ce sont autant d'expériences où l'ensemble de nos sens, au-delà de celui de la vue, sont sollicités.
L'environnement dans lequel les œuvres sont installées participe aussi à sa réception. L'atmosphère qui s'en dégage, la lumière, la chaleur... sont des éléments qui, directement ou indirectement, apportent du sens à l'œuvre présentée. Une sculpture exposée dans les caves d'un château ou dans une galerie au mur blanc n'aura, par exemple, pas la même résonance. Les créations in situ (réalisées spécialement pour le lieu) jouent de ces paramètres, la contrainte du lieu devenant force de création.
Aussi, l'art contemporain, parce qu'il propose une expérience globale invitant l'esprit et le corps à connecter la part "raisonnée" à la part sensible, et parce qu'il fait directement écho à notre vécu, est particulièrement à même de s'ouvrir en direction d'un public en situation de handicap visuel.
Une exploration de l'art contemporain avec un public mal voyant ou non-voyant s'avère ainsi bien moins paradoxal qu'il n'y paraît. La part visible de l'œuvre renvoyant, par essence, à celle de l'invisible.