La représentation mentale d'oeuvres monumentales
Rédigé par Anne Lorho,
Enseignante spécialisée à l'Institut des Jeunes Aveugles
- Transfert d'échelles (du monumental à une petite échelle)
- Maquettes, fac-similés et dessin en relief
- Genèse et recomposition de l'oeuvre avec manipulation d'éléments
Présentation de l'œuvre orale : artiste, titre, dimensions / situation dans l'espace public / contextualisation de l'œuvre par rapport au parcours possible suivant la ligne de métro.
Exploration de l'œuvre :
> Par le toucher, en faire le tour
> Prise de conscience de l'échelle et du propos de l'œuvre avec :
- des maquettes à petite échelle d'êtres humains, type héros ou pantins articulés, les uns évoquant la forme humaine (debout avec 1 tête, 1 torse, 2 bras, 2 jambes, 2 pieds) et la figure mythologique imposante, les autres la question de l'articulation présentes dans l'oeuvre.
- un dessin en relief
1/ Matière et procédé de fabrication :
a) La genèse de l'œuvre : colombins en terre / réplique en terre réalisée par superposition de boudins
b) Les différentes étapes du moulage en miniatures : la matrice en terre, le coffrage (caisson en bois autour de la matrice), le moule en plâtre fermé, le moule ouvert présentant les 2 parties en creux de la forme, le tirage issu du moule (forme pleine).
2/ Formes et détails :
Répliques de la tête et du ventre
- L'œuvre est réalisée par assemblage de différents morceaux en bronze. Il est donc important de le préciser, et par ailleurs, les personnes déficientes visuelles vont nécessairement recomposer l'œuvre à partir des différents morceaux, différentes étapes précédentes.
- Ré-assemblage des différentes parties de l'œuvre sur une maquette
- Maquette : tiges métal sur socle + positionnement des différentes parties du corps qui seront des répliques miniatures de la tête, du torse, des bras, des jambes.
- Laisser la parole au public :
Qu'avez-vous compris de cette œuvre ?
À quoi vous fait-elle penser ?
Vers quel univers vous transporte-t-elle ?
A quel autre domaine l'associez-vous ?
- Renvoi vers différentes références : le géant, la mythologie, le cyclope, etc.
.
.
Cet atelier a été élaboré par : - Véronique Fauvet-Lamonerie, Chapelle St Jacques St GaudensPrésentation de l'œuvre orale : artiste, titre, dimensions / situation dans l'espace public / contextualisation de l'œuvre par rapport au parcours possible suivant la ligne de métro.
Exploration de l'œuvre :
> Par le toucher, en faire le tour
> Prise de conscience de l'échelle et du propos de l'œuvre avec :
- des maquettes à petite échelle d'êtres humains, type héros ou pantins articulés, les uns évoquant la forme humaine (debout avec 1 tête, 1 torse, 2 bras, 2 jambes, 2 pieds) et la figure mythologique imposante, les autres la question de l'articulation présentes dans l'oeuvre.
- un dessin en relief
1/ Matière et procédé de fabrication :
a) La genèse de l'œuvre : colombins en terre / réplique en terre réalisée par superposition de boudins
b) Les différentes étapes du moulage en miniatures : la matrice en terre, le coffrage (caisson en bois autour de la matrice), le moule en plâtre fermé, le moule ouvert présentant les 2 parties en creux de la forme, le tirage issu du moule (forme pleine).
2/ Formes et détails :
Répliques de la tête et du ventre
- L'œuvre est réalisée par assemblage de différents morceaux en bronze. Il est donc important de le préciser, et par ailleurs, les personnes déficientes visuelles vont nécessairement recomposer l'œuvre à partir des différents morceaux, différentes étapes précédentes.
- Ré-assemblage des différentes parties de l'œuvre sur une maquette
- Maquette : tiges métal sur socle + positionnement des différentes parties du corps qui seront des répliques miniatures de la tête, du torse, des bras, des jambes.
- Laisser la parole au public :
Qu'avez-vous compris de cette œuvre ?
À quoi vous fait-elle penser ?
Vers quel univers vous transporte-t-elle ?
A quel autre domaine l'associez-vous ?
- Renvoi vers différentes références : le géant, la mythologie, le cyclope, etc.
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Cet atelier a été élaboré par : - Véronique Fauvet-Lamonerie, Chapelle St Jacques St Gaudens- Maquette du lieu
- Miniature de l'oeuvre
- Empreinte thermoformée
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Les problématiques liées à l'œuvre :
> Oeuvre gigantesque se développant sur trois niveaux du métropolitain
> Jeu complexe entre fiction et réalité
> Oeuvre morcelée
> Intouchable : hormis le tronc, les différents modules de l'œuvre ne sont pas palpables. Au niveau intermédiaire ce sont des impressions sur carrelage, sans relief et au niveau supérieur ce sont des moulages enfermés dans des urnes reprenant le treillage du carrelage mural.
Départ au niveau du quai, devant le cartel de l'artiste.
Présentation du lieu, l'agencement des quais et des différents espaces.
Description orale détaillée + une maquette présentant les différents niveaux, les escalators et le mur sur lequel prend appui l'œuvre.
Situation de l'œuvre par le toucher : le visiteur est invité à toucher les racines de l'arbre et le tronc pour prendre conscience de l'ampleur de l'œuvre. Cela demande du temps, beaucoup de temps.
La maquette sert d'appui à cette découverte in situ.
Selon Amandine, non-voyante de naissance (participante de l'atelier), le discours du médiateur, indispensable, doit être dans un premier temps descriptif. Ce prérequis donnera envie au visiteur de découvrir l'œuvre. Il suscitera son intérêt, sa curiosité et apportera ou nourrira des représentations mentales, imaginaires, qui seront autant de points d'accroche.
Or, certaines représentations mentales sont parfois abstraites pour certains sujets, notamment lorsqu'il s'agit d'objets monumentaux, impossibles à toucher dans leur totalité. Un arbre fait par exemple appel à la notion de racine, de tronc, de feuille mais ces notions n'ont pas forcément été reliées entre elles et l'arbre reste une entité abstraite, faite d'objets isolés et d'images morcelées.
Aussi, l'utilisation de maquettes miniatures permet de pallier à cette difficulté (ici on utilisera un arbre miniature, simplifié afin de créer une image mentale et commune à chacun des visiteurs).
Pour alléger le discours, le médiateur pourra ponctuer le discours par des temps d'exploration de la maquette afin de bien resituer les différentes parties de l'œuvre.
Ce n'est qu'après avoir décrit la matérialité de l'œuvre que l'on peut aborder des questions plus complexes comme la symbolique de l'œuvre, le jeu entre mythe et réalité (la relation entre fiction et réalité est très complexe à percevoir), la démarche de l'artiste, les techniques employées… Cette étape de la médiation doit tout autant passer par la parole que par l'expérimentation.
Afin d'aborder les techniques employées dans cette œuvre, nous proposons d'utiliser une empreinte thermoformée ou une simple feuille d'aluminium afin d'expliquer la technique du moulage des troncs d'arbre et de faire toucher la forme laissée sur le médium utilisé.
L'emploi de feuilles et mines graphites serviront quant à elles à expliquer la technique du frottage. Les visiteurs pourront alors sentir le dépôt de graphite laissé sur le papier à l'emplacement des reliefs.
Pour finir, un moment de discussion pendant lequel on pourra s'assurer de la bonne compréhension du discours et du contenu délivré.
Les problématiques liées à l'œuvre :
> Oeuvre gigantesque se développant sur trois niveaux du métropolitain
> Jeu complexe entre fiction et réalité
> Oeuvre morcelée
> Intouchable : hormis le tronc, les différents modules de l'œuvre ne sont pas palpables. Au niveau intermédiaire ce sont des impressions sur carrelage, sans relief et au niveau supérieur ce sont des moulages enfermés dans des urnes reprenant le treillage du carrelage mural.
Départ au niveau du quai, devant le cartel de l'artiste.
Présentation du lieu, l'agencement des quais et des différents espaces.
Description orale détaillée + une maquette présentant les différents niveaux, les escalators et le mur sur lequel prend appui l'œuvre.
Situation de l'œuvre par le toucher : le visiteur est invité à toucher les racines de l'arbre et le tronc pour prendre conscience de l'ampleur de l'œuvre. Cela demande du temps, beaucoup de temps.
La maquette sert d'appui à cette découverte in situ.
Selon Amandine, non-voyante de naissance (participante de l'atelier), le discours du médiateur, indispensable, doit être dans un premier temps descriptif. Ce prérequis donnera envie au visiteur de découvrir l'œuvre. Il suscitera son intérêt, sa curiosité et apportera ou nourrira des représentations mentales, imaginaires, qui seront autant de points d'accroche.
Or, certaines représentations mentales sont parfois abstraites pour certains sujets, notamment lorsqu'il s'agit d'objets monumentaux, impossibles à toucher dans leur totalité. Un arbre fait par exemple appel à la notion de racine, de tronc, de feuille mais ces notions n'ont pas forcément été reliées entre elles et l'arbre reste une entité abstraite, faite d'objets isolés et d'images morcelées.
Aussi, l'utilisation de maquettes miniatures permet de pallier à cette difficulté (ici on utilisera un arbre miniature, simplifié afin de créer une image mentale et commune à chacun des visiteurs).
Pour alléger le discours, le médiateur pourra ponctuer le discours par des temps d'exploration de la maquette afin de bien resituer les différentes parties de l'œuvre.
Ce n'est qu'après avoir décrit la matérialité de l'œuvre que l'on peut aborder des questions plus complexes comme la symbolique de l'œuvre, le jeu entre mythe et réalité (la relation entre fiction et réalité est très complexe à percevoir), la démarche de l'artiste, les techniques employées… Cette étape de la médiation doit tout autant passer par la parole que par l'expérimentation.
Afin d'aborder les techniques employées dans cette œuvre, nous proposons d'utiliser une empreinte thermoformée ou une simple feuille d'aluminium afin d'expliquer la technique du moulage des troncs d'arbre et de faire toucher la forme laissée sur le médium utilisé.
L'emploi de feuilles et mines graphites serviront quant à elles à expliquer la technique du frottage. Les visiteurs pourront alors sentir le dépôt de graphite laissé sur le papier à l'emplacement des reliefs.
Pour finir, un moment de discussion pendant lequel on pourra s'assurer de la bonne compréhension du discours et du contenu délivré.
- Création d'un objet-ressource intermédiaire
- Médiation sonore
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L'oeuvre se situe dans le trémie d'accès de la station qu'occupent un escalier et deux escalators. L'écartement des murs latéraux de la cage d'escalier est maintenu par un appareil de poudre en béton : deux points de vue ont été fixés à hauteur d'oeil de cet emplacement, en haut et en bas de l'escalier fixe formant deux cercles tangents rouges. Lorsqu'il emprunte l'escalator, l'usager ne voit en principe que des fragmentations. Les cercles ne sont complets qu'aux deux extrémités de l'escalier fixe. Cette oeuvre, discrète, invite le voyageur à constituer, s'il le souhaite, le cercle parfait de sa propre expérience.
Point de départ de la médiation : découverte à partir du quai d'arrivée du métro (plus bas niveau de la station).
- le lieu : description de la station, du contexte, des commandes publiques pour le métro, etc.
- la taille, la trace de l'œuvre : donner des repères sur l'espace occupé, le diamètre, la largeur « visible » du trait, faire toucher la trace de peinture sur les surfaces les plus lisses et accessibles.
On utilise un parallélépipède rectangle dont une face est striée de quelques lignes. Ce parallélépipède est également divisé en « tranches » que l'on peut faire bouger pour créer des décalages entre les segments de lignes.
Cet atelier n'est pas forcément réalisable sur place, car il nécessite un peu d'installation, et du calme. La fin de la médiation doit donc être envisagée dans un autre lieu, avec un environnement non parasitant.
Plusieurs sources de sons sont disposées : le son est perçu de manière fragmentée. Il faut essayer de découvrir le seul endroit où le son peut être perçu dans sa globalité.
L'oeuvre se situe dans le trémie d'accès de la station qu'occupent un escalier et deux escalators. L'écartement des murs latéraux de la cage d'escalier est maintenu par un appareil de poudre en béton : deux points de vue ont été fixés à hauteur d'oeil de cet emplacement, en haut et en bas de l'escalier fixe formant deux cercles tangents rouges. Lorsqu'il emprunte l'escalator, l'usager ne voit en principe que des fragmentations. Les cercles ne sont complets qu'aux deux extrémités de l'escalier fixe. Cette oeuvre, discrète, invite le voyageur à constituer, s'il le souhaite, le cercle parfait de sa propre expérience.
Point de départ de la médiation : découverte à partir du quai d'arrivée du métro (plus bas niveau de la station).
- le lieu : description de la station, du contexte, des commandes publiques pour le métro, etc.
- la taille, la trace de l'œuvre : donner des repères sur l'espace occupé, le diamètre, la largeur « visible » du trait, faire toucher la trace de peinture sur les surfaces les plus lisses et accessibles.
On utilise un parallélépipède rectangle dont une face est striée de quelques lignes. Ce parallélépipède est également divisé en « tranches » que l'on peut faire bouger pour créer des décalages entre les segments de lignes.
Cet atelier n'est pas forcément réalisable sur place, car il nécessite un peu d'installation, et du calme. La fin de la médiation doit donc être envisagée dans un autre lieu, avec un environnement non parasitant.
Plusieurs sources de sons sont disposées : le son est perçu de manière fragmentée. Il faut essayer de découvrir le seul endroit où le son peut être perçu dans sa globalité.