Au delà des outils techniques, ou en deçà, une interrogation :
Comment transmettre le contenu d'une œuvre que ni le toucher ni l'ouïe (les deux modalités sensorielles essentielles qui pallient l'absence de vision) ne renseignent ? Ou pour le dire autrement, que fait-on des parties non perceptibles ? Doit-on absolument chercher à les traduire afin de donner à percevoir l'œuvre de la façon la plus exhaustive possible, allant jusqu'à ajouter des contenus ? Doit-on laisser l'œuvre rencontrer son public ainsi, avec des contenus partiellement perceptibles, dans une incomplétude qui ne fait guère que renvoyer à la singularité de tout spectateur ?
Cette interrogation invite le médiateur, voire l'artiste lui-même, à réfléchir sur ce que dit une œuvre quand on ne la reçoit qu'en partie.