Vers une médiation culturelle de l'art contemporain
Rédigé par Marion Viollet
Médiatrice culturelle à la Fondation Espace Écureuil
Définitions et exemples d'action de médiation
Rédigé par le LMAC-MP
Place de la peinture dans l'art contemporain
Rédigé par Marie Deborne
Médiatrice à la Maison des arts Georges Pompidou
L'expérience des sens dans l'art contemporain
Rédigé par Clémence Laporte
Médiatrice culturelle à l'Atelier des Arques
Panorama à travers les démarches artistiques de Pierre Huygue, Giuseppe Penone, Anish Kapoor, Ernesto Neto, Félix Gonzales Torres, Yayoi Kusama.
Chronique d'une mort annoncée et d'une résurrection affirmée
La peinture a toujours été considérée comme une forme d'expression artistique noble.
Cependant, à partir de la fin des années 60, elle s'est faite plus rare dans les espaces d'exposition.
A la fin des années 50, émerge le désir chez les artistes de faire « un art générique ». La technique n'est plus alors au centre de leur pratique. L'artiste s'identifie en tant que tel et non plus en tant que sculpteur ou peintre.
Cette appréhension générique de l'art, ne se limitant plus à un « métier », est très répandue de nos jours. Par exemple, dans les écoles de Beaux-Arts les étudiants ne sont pas obligés de s'inscrire dans les départements de peinture, de sculpture ou de gravure mais il existe un département « polyvalent » d'art visuel, où les étudiants sont libres de choisir la technique la plus appropriée à un projet donné.
Aujourd'hui de nombreux artistes travaillent à la frontière entre plusieurs disciplines et produisent une œuvre qui associe peinture, sculpture, vidéo et installation.
Si nous devions trouver un élément commun à tous les artistes pratiquant la peinture aujourd'hui, nous dirions que tous, à un moment donné, recouvrent une surface de pigments.
L'idée de « mort » de la peinture apparaît vraiment à la fin des années 70. Tout au long des années 80-90 la critique de l'art s'est interrogée sur cette idée.
L'influence des avant-gardes motivent ces interrogations. Des mouvements, comme Fluxus dans les années 60, ont par exemple voulu donner priorité à la vie, à l'action.. Des artistes agissent dans ce mouvement de désacralisation de la peinture comme Polke, qui vide la peinture de toute transcendance ou idéologie ou Richter qui la rabaisse au rang de technique.
Depuis 2000 on ne parle plus de « mort » de la peinture, mais de « renaissance ». Le processus de désacralisation a été assumé. De nombreux textes ont été écrits sur la question et des expositions ont été dédiées à ce sujet. Depuis les années 2000, la peinture est devenue un médium comme les autres qui côtoie la sculpture, la photographie... et l'installation, une solution esthétique généralisée qui mélange les médiums.
Mais aujourd'hui, la peinture se pratique sans soumission au passé, sans le poids de la tradition, avec une plus grande liberté.
Le processus a été long puisqu'il a démarré avec l'invention de la photographie qui a permis à la peinture de se débarrasser de sa fonction documentaire et mimétique. On peut considérer que les impressionnistes ont constitué en la matière un déclencheur et qu'un siècle de questionnements à suivi : Il aura fallu une partie du XIXème et presque tout le XXème pour s'en détacher.
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